De la Chine à la Norvège, la géopolitique du gaz russe s'embrase. Genéve

L'accès à l'énergie à des prix abordables était un enjeu important pour la création de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en 1974. L’organisation était concernée par l’approvisionnement en pétrole depuis le Moyen-Orient. Dans les années 1980, les gazoducs transportant du gaz naturel de l'Union soviétique vers l'Europe sont devenus une autre préoccupation en matière de sécurité énergétique. Les sanctions américaines et occidentales ont alors tenté – en vain – d'arrêter les pipelines, de peur que les robinets ne soient utilisés comme moyen de pression ou ne soient coupés en cas de conflit. L’Occident craignait notamment que ces revenus ne renforcent la puissance de l’adversaire soviétique. L'attaque russe contre l'Ukraine a de nouveau mis l'accent sur l'énergie en tant que bien stratégique d'importance géopolitique. Cela peut occasionner des interruptions de l’approvisionnement si l'Union européenne ou la Russie arrêtent ou réduisent leurs échanges, ou si des actes de guerre détruisent les infrastructures.